Histoire et la signification de l’iconographie dans l’art sacré chrétien

L’iconographie est une forme spéciale d’art sacré chrétien qui combine des éléments naturels et symboliques de manière stylisée pour transmettre la dimension spirituelle de ce qui est représenté. La tradition de l’iconographie remonte aux temps des Apôtres et a joué un rôle intégral dans le culte et la vie mystique des chrétiens. Les icônes sont considérées dans la tradition chrétienne orientale comme des « fenêtres sur le ciel », inspirant et élevant des millions de fidèles.

Selon la tradition de l’Église, le premier iconographe était Saint Luc l’Évangéliste, qui a peint la Sainte Vierge Marie et d’autres saints. Les débuts de l’iconographie peuvent également être retrouvés dans les peintures des catacombes des IIe et IIIe siècles.

L’iconographie a reçu une attention particulière de l’Empire byzantin. L’empereur Constantin le Grand a exempté de taxes les artistes qui réalisaient des mosaïques pour les églises. L’iconographie s’est épanouie sous la forme de mosaïques, de fresques et d’icônes sur panneaux, atteignant son apogée au VIe siècle sous le règne de Justinien le Grand.

Cependant, l’iconographie a été l’objet de controverses au VIIe et VIIIe siècles, notamment avec l’iconoclasme, qui rejetait les représentations sacrées. La vénération des icônes a été défendue et finalement rétablie par le septième et dernier Concile œcuménique en 787 après J.-C.

L’iconographie est également une tradition originale de l’art sacré dans l’Église occidentale, avec des exemples en mosaïques, fresques et peintures à Rome, en Espagne et en France.