Origines des Icônes : Les plus anciennes datent des V et VI siècles, trouvées au monastère Sainte-Catherine sur le mont Sinaï.Peintes à la cire, similaires aux portraits funéraires romano-égyptiens du Fayoum, avec une expression intense du regard.Exemples : l'Apôtre Pierre au monastère Sainte-Catherine, Saint Jean-Baptiste au musée de Kiev.
Tradition Byzantine des Icônes : Souvent peintes par des prêtres anonymes, renforçant la puissance spirituelle de l'image.Reproduction de figures sacrées suivant des normes strictes.
Le Mont Athos: Au XIe siècle, les moines du mont Athos codifient les techniques et règles de représentation dans un traité. Les méthodes de dessin, l'utilisation des couleurs, la représentation de personnages, et la sélection de sujets artistiques y sont compilés.
L'icongraphie en Russie a connu une expansion remarquable lorsque le prince Vladimir de Kiev, ayant adopté l'orthodoxie en 988, a invité de nombreux artistes talentueux de la renommée Constantinople à s'établir dans sa ville. Aujourd'hui l'icône Byzantine, des balkans, Russe, de Novgorod, ukrainienne, de roumanie....chaque icône porte en elle un peu de culture locale.
La technique de la tempera à l'œuf, utilisée depuis l'époque gréco-romaine pour les portraits de momies, commence par les tons les plus sombres pour progresser vers la lumière.Théologiquement, elle incarne parfaitement l'idée de Dieu en tant que lumière, guidant l'humanité de l'obscurité de l'ignorance et du péché vers la lumière de la Vérité. Cette méthode est décrite comme une illumination progressive, l'iconographe étant censé « faire ressortir la lumière » de l'icône. Contrairement aux peintures religieuses de la Renaissance utilisant des modèles éclairés artificiellement, la source de lumière dans une icône provient de la lumière intérieure du saint représenté. Dans l'icône, la couleur est essentiellement assimilée à la lumière. Chaque teinte intermédiaire est considérée comme une lumière, comme l'explique Fanous : « C'est la lumière céleste du Christ qui brille à travers ses saints ». La première étape, le sous-peinture, consiste à recouvrir l'icône de ses tons les plus sombres, symbolisant notre cécité à la lumière de l'esprit. La restauration des lignes du dessin original suit, rétablissant l'ordre dans le design. Le travail de peinture peut alors commencer.